En ce premier week-end de juillet, le Circuit des 24 Heures du Mans vit une nouvelle fois au son des moteurs, trois petites semaines après l’édition du centenaire. Mais ici, point de Ferrari 499P, Peugeot 9X8, ORECA 07 ou autres Corvette C8.R, ce week-end se dispute Le Mans Classic, qui célèbre un siècle d’automobiles d’exception dans la Sarthe !
Au gré des différents plateaux, les amateurs peuvent donc se plonger dans l’histoire de la plus grande course d’Endurance du monde, un véritable musée à ciel ouvert, qui offre la particularité d’être roulant ! Au total, huit plateaux rassemblent près de 700 voitures, les plus anciennes datant de 1923, année de la première épreuve, les plus récentes ayant concouru en 2010.
Pour les pilotes aussi, c’est l’occasion de revenir sur le “grand circuit” des 24 Heures, au volant de machines qui ont marqué l’histoire ! Patrick Bourdais, le père de Sébastien, est l’un de ceux-là, lui qui a pris à neuf fois le départ des 24 Heures, entre 1993 et 2006.
Cette année, c’est sur une Tracta A28 de 1929 qu’il participe, dans le premier plateau du Mans Classic. Un voyage dans l’histoire que le Sarthois ne s’attendait pas à connaître, et qui arrive à la dernière minute !
“Pour moi c’est étonnant, parce que je n’ai jamais roulé dans ce genre de voitures, ça va être une découverte totale ! J’ai toujours roulé dans des voitures plutôt modernes, et c’est un retour en arrière auquel je ne m’attendais pas”, explique-t-il au micro du Racing Café. “C’est une opportunité d’un ami de Sébastien qui vit aux États-Unis, qui voulait faire rouler cette voiture et m’a demandé si je voulais bien la conduire.”
Embrayage à gauche, accélérateur au milieu, frein à droite !
Trois Tracta A28 ont pris le départ des 24 Heures en 1929, avec comme meilleur résultat la neuvième place obtenue par l’équipage Louis Balart/Louis Debeugny. Si à l’époque, la machine pouvait monter jusqu’à 130 km/h dans la ligne droite des Hunaudières, hors de question de la pousser aussi fort en 2023 !
“C’est un quatre cylindres qui à l’époque roulait vite, puisque ça montait à 130 km/h ! Je ne sais pas dire aujourd’hui ce qu’on fera car il va falloir être respectueux de la mécanique. Le but n’est pas de faire un tour et de ne pas pouvoir continuer. Au niveau conduite, j’ai vu que l’accélérateur est au milieu, le frein à droite, l’embrayage à gauche, la boîte de vitesses est à gauche avec la première en haut vers moi, ce sont des automatismes à trouver !”
Crédit photo : © BRUNO VANDEVELDE / MPSA